Critique de Mass Effect Andromeda par Lala

Critique de Mass Effect Andromeda by Lala !

Allons-y pour la critique.

Grand fan de la franchise, je dois avouer avoir attendu Andromeda avec autant d’enthousiasme que de crainte, même si les différentes vidéos de l’Initiative Andromède annonçaient quelque chose de plutôt positif. Une fois le jeu en main, je dois reconnaître que le virage entreprit par Bioware concernant la saga vis-à-vis de la fin de Mass Effect 3 (autant pour ses controverses chez les fans que pour la difficulté de raconter une histoire prenante après quelques choses d’aussi épique que les Moissonneurs.) a été plutôt bien géré.

Une histoire simple mais prenante

Concernant le jeu, même si le scénario ne brille pas pour son originalité et qu’il est parfois plutôt prévisible (comme l’Exaltation ou l’existence d’un « super-Caveau » pour contrôler tout les autres par exemple), il reste toutefois prenant (j’ai fait une nuit blanche sans m’en rendre compte, c’est dire). Les personnages sont dans l’ensemble bien écrit, même si j’ai du mal avec nos compères humains : Liam qui est un pseudo-rebelle au final plutôt fade (alors qu’ironiquement, il a la mission de loyauté la plus marrante de toutes) et Cora, tellement coincée dans son carcan « les Asari sont la solution à tous » qu’elle en devient rapidement énervante (et elle a la coupe de Miley Cyrus, ce qui n’arrange pas).

Pour le gameplay, je n’aurai qu’un mot à dire : vif. C’est de mon avis le plus gros changement apporté par rapport aux précédents opus. On court et on saute partout, combinant esquive, pouvoir biotique et jetpack pour faire des enchaînements qui pourrait presque faire penser à un beat’them’all. Le Nomade est également très amusant. Si on arrive à bien enchaîner les passages entre les modes 4 et 6 roues motrices ainsi que le saut et le boost, il peut vous amener partout à l’image d’un certain Mako.

Pour les graphismes avouons le, le jeu est beau. Les paysages sur les planètes sont magnifiques, les différents designs sont sympathiques, les vaisseaux, Tempête en tête, ont de la gueule et on peut se surprendre à rester sans rien faire à part observer le paysage.

Enfin, le multijoueur : Prenez le mode multijoueur de Mass Effect 3 et fusionner le avec le gameplay d’Andromeda et vous avez un mode multijoueur à la fois classique et novateur.

Quelques imperfections

Maintenant les points négatifs. Car oui le jeu n’est pas parfait. Même si je trouve que les animations faciales ne méritent clairement pas le bashing qu’elles ont eut sur Internet, elles font effectivement tâche dans le reste des environnements graphiques. Le premier patch à déjà apporter des changements remarquables, mais il reste encore à faire. Le plus gros raté à mes yeux avec les graphismes concerne les hologrammes comme Avina sur le Nexus où ceux des personnes avec qui on communique sur le vaisseau. Mass Effect 2 et 3 en faisaient de bien meilleurs qualité.

Au niveaux du gameplay. J’ai rencontré quelques bugs de missions secondaires qu’on ne pouvait pas validées, mais ça ne m’a pas empêché de terminer le jeu à 100%. L’éditeur de personnage est assez limité en terme de personnalisation. La navigation dans les menus peut être un peu fastidieuse quand on y est pas habitué et il y a, à mon avis, beaucoup trop de quête qui nous font trimbaler à travers tout Héléus à la recherche de petits éléments disparates qui font juste rapporter quelques XP et 2% de viabilité sur une planète.

Concernant l’histoire, les seuls reproches à faire est qu’elle met un peu de temps avant de se lancer d’une part et d’autre part qu’il y a des écarts d’écriture assez flagrant d’un chapitre à l’autre, la rendant au final un peu déséquilibrée avec des passages bien épiques (comme l’intro de la mission finale et le rush en nomade juste après ou encore la soirée film) entrecoupés de passages bien mous (certaine mission de loyauté comme celle de Peebee ou l’ensemble des missions « préparant » la soirée film par exemple).

De nombreuses questions en suspend !

On reste également avec beaucoup plus de questions que de réponses (Pourquoi les Kerts pratiquent ils l’Exaltation ? Qui a créer le Fléau ? Qui est la mystérieuse « Bienfaitrice » de l’Initiative ? A quoi sert le gigantesque ver reliquat sur Elaaden ? Et quelques autres encore…) ce qui peut être toutefois logique si des DLC ou même des suites sont prévus. Donc ce n’est pas vraiment un mauvais point.

Pour le multijoueur, je n’ai pas rencontré de bugs aussi fameux que le « coup de l’aspirateur » dans ME3, mais j’ai été plusieurs fois déconnectés en pleine partie par un crash parce que la connexion de l’hôte n’arrivait pas à suivre ou alors le son qui se coupe sans raison. Il y a aussi peu de choix concernant les cartes. Mais tous ces détails seront certainement réglés avec les prochaines mises à jour et DLC.

Conclusion de cette critique

Avec tout ça, que peut-on dire d’Andromeda ? Et bien, il n’est pas parfait. Il a ses défauts, mais il a aussi de bons côtés. Il apporte de nouvelles bases qui peuvent introduire une suite à cette nouvelle aventure sans pour autant renier les précédents opus à cause d’une fin de trilogie que beaucoup jugent décevantes.

Beaucoup disent qu’on ne retrouvent pas dans Andromeda les enjeux ou les affinités qu’on pouvait avoir dans la trilogie originale, mais il ne faut pas oublier que ces enjeux et affinités ont mit justement trois jeux pour se construire peu à peu. Il est donc normal qu’on ne se sente pas aussi pleinement investi (personnellement je trouvais Wrex et Liara insupportable dans ME1, mais j’ai beaucoup apprécier leur évolution dans les deux jeux suivants). Quant aux enjeux… on ne doit plus sauver une galaxie entière de l’extermination, mais « juste » assurer la survie de 100 000 colons dans une nouvelle galaxie sans possibilité de retour. Ça reste important, mais c’est vrai qu’on est loin de la dimension épique de la première trilogie (et les Moissonneurs sont infiniment plus badass que les Kerts)

Le dépaysement était l’objectif premier d’Andromeda. Tout est nouveau. Autant pour les joueurs qui découvrent un nouveau jeu avec des nouveaux personnages que pour les personnages eux-mêmes qui découvrent une nouvelle galaxie après 600 ans de voyage dans un congélateur et se retrouvant directement plongés dans un bordel pas possible où tout ce qui pouvait foirer à bel et bien foirer.

Maintenant une note pour le jeu. Je mettrai un 16/20. Pour moi le pari du post-ME3 a été réussi. Toutefois, Andromeda souffre de quelques erreurs ça et là qui peuvent parfois sérieusement handicaper l’immersion.

Au final, Mass Effect Andromeda aurait put être meilleur et c’est bien dommage… mais il aurait surtout put être bien pire !

Donc rassurez-vous : Même si vous n’êtes pas Shepard, même s’il n’y plus les relais cosmodésiques ou la Citadelle et même si l’animation faciale essaie parfois des choses un peu expérimentale au point de déchaîner les trolls de 9gag… ça reste un Mass Effect.

ET JE VEUX LA SUIIIIIIIIIIIIIIIITE !!!!!!